Antsoahamadiro, la ruée vers le saphir

Antsohamadiro, commune rurale d'Ambinany, Sud Ouest de Madagascar, le long de la RN7 : tout le secteur est troué comme un gruyère. Sans aucune sécurité, les damnés de la terre remontent des centaines de kilos de gravats, qu'ils iront nettoyer dans un petit cours d'eau en contrebas, en espérant tomber sur la pépite qui changera leur vie. Et ils sont toujours plus nombreux, attirés par ce far west. D'autant plus nombreux que plus au sud du pays, la sécheresse a eu raison de leur mode de vie. Ils étaient éleveurs et agriculteurs, maintenant ils sont migrants, et mineurs.

40% des saphirs vendus dans le monde proviennent des entrailles de cette terre brulée par le soleil. Mais ici, on est loin de l'ambiance feutrée des joailleries pour richissime clientèle. Ici règnent la misère, la mafia, et les usuriers. Ici, c'est une économie parallèle dans un univers sans foi ni loi.

C'est dans cette commune rurale que Mazava prévoit de développer de nouveaux projets. Mais d'abord, il faut observer et comprendre le contexte, le quotidien des populations, leurs aspirations profondes.

Pour ce travail d'expertise, Mazava s'appuie sur une ONG partenaire. Bel Avenir, implantée dans cette région depuis une vingtaine d'années. Bel Avenir a construit un établissement scolaire qui accueille 500 enfants, en primaire, collège, et bientôt lycée. Cette association a une connaissance fine du terrain et des habitants, et son soutien sera un atout inestimables pour les futurs projets de Mazava.



L'entrée d'une mine de saphir, le conduit descend à plus de 17 mètres

Jose Luis Guirao, président de l'ONG Bel Avenir connait parfaitement le secteur

Aller-retours incessants chargés de sacs de gravats, dans l'espoir de trouver la pépite 

Dans cette région, les enfants vont souvent travailler dans les mines de saphir, ou dans les salines, à côté de la ville de Tuléar. L'ONG Bel Avenir tente de les scolariser, en promettant aux familles le repas gratuit, et la distribution d'une bouteille d'eau potable par enfant scolarisé.

L'école des salines, près de Tuléar

Les salines, comme les mines de saphir, sont le cadre de travail infantile. 

A l'école des saphirs, la promesse d'une bouteille d'eau potable par enfants scolarisé est un moyen de convaincre les parents.

Mazava envisage des projets en lien avec Bel Avenir . Il y a cependant une phase d'observation indispensable, afin de s'assurer de l'utilité de ces projets pour les populations

Dans un premier temps, Mazava a fait don d'une dizaine d'ordinateurs à Bel Avenir, pour les élèves de l'école des Salines.

Les ordinateurs, stockés au sièges de Mazava à Antananarivo, ont été acheminés à Tuléar

Une dizaine d'ordinateurs, cédés par France 3 Alsace

Ils sont désormais utilisés par les élèves de l'école des Salines près de Tuléar